Pour une réelle politique de l’autonomie


Une proposition de loi sur les “mesures pour bâtir la société du bien vieillir” est actuellement examinée à l’Assemblée nationale.

L’Entraide Union qui voyait dans ces textes annoncés dès 2018 une occasion d’embrasser tous les enjeux de l’autonomie regrette, comme l’essentiel des acteurs qui interviennent dans le champ du handicap, que les ambitions initiales n’aient pas été poursuivies. Comme l’a montré le Collectif Handicaps, l’actuelle proposition de loi laisse de côté les personnes en situation de handicap. Cela manque de cohérence avec la création de la 5ème branche de la Sécurité Sociale dédiée à l’autonomie des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.

Selon le Collectif Handicaps, il est nécessaire de légiférer pour :

  • permettre le développement, le soutien et la préservation des compétences des enfants et des adultes pour qu’ils puissent être le plus autonome possible quel que soit l’âge ;
  • l’effectivité des droits ;
  • une offre de services en adéquation avec les besoins d’accompagnement ;
  • un financement lisible et suffisant pour des prestations de qualité.

L’Entraide Union se reconnaît également dans le récent plaidoyer de l’UNIOPSS qui invite à développer une “politique de l’autonomie solidaire et inclusive” en concevant “l’autonomie d’un seul tenant, par un rapprochement des politiques publiques du Grand âge et du handicap à tous les niveaux, national, départemental et local”. L’autonomie doit être considérée dans sa globalité, tout au long de la vie, sans distinction d’âge. Parmi les 350 propositions de l’UNIOPSS, figure la mise en place d’un “plan interministériel et pluriannuel de prévention et d’accompagnement de l’autonomie”. Très riche, le plaidoyer de l’UNIOPSS est organisé en 50 fiches actions articulées autour de 5 thématiques essentielles :

  • la citoyenneté et les droits des personnes âgées et des personnes en situation de handicap ;
  • l’attractivité des métiers et des formations ;
  • la gouvernance, le pilotage et l’articulation des politiques de l’autonomie ;
  • financements et régulation de l’offre ;
  • innovation, évolution et diversification de l’offre.