Les droits des personnes sourdes-aveugles


Le 2 Avril 2004 le Parlement Européen a adopté une déclaration écrite sur les droits des personnes sourdes-aveugles. La surdicécité n’est pas la simple addition d’une surdité et d’une cécité; elle présente sa propre complexité. Cependant, beaucoup de pays Européens ne la reconnaissent pas comme un handicap spécifique.
Maintenant, plus de 320 Députés Européens ont signé une déclaration demandant que l’Europe reconnaisse la surdicécité. C’est le résultat d’une longue campagne organisée par EDBN (le Réseau Européen pour la Surdicécité) campagne conduite par SENSE (La principale organisation anglaise pour la surdicécité) et à laquelle ont contribué l’ANPSA et le CRESAM.
Le parlement européen
Vu l’article 51 de son règlement,
Vu l’art 13 du traité sur l’Union européenne et le principe de la dignité humaine,
A – considérant que la surdicécité est un handicap spécifique, caractérisé par une déficience auditive et visuelle, qui entraîne des difficultés d’accès à l’information, à la communication et à la mobilité,
B – considérant que quelque 150 000 personnes sont sourdes-aveugles dans l’Union européenne,
C – considérant que certaines de ces personnes sont totalement sourdes et aveugles, mais que la plupart conservent un usage partiel d’un ou de deux sens,
D – considérant que les personnes sourdes-aveugles, qui souffrent d’un handicap spécifique, ont besoin de recevoir une assistance particulière, dispensée par des personnes possédant des compétences spécialisées,
1 – invite les institutions de l’Union européenne et les États membres à reconnaître et à appliquer les droits des personnes sourdes-aveugles,
2 – déclare que les sourds-aveugles devraient jouir des mêmes droits que tous les citoyens de l’Union européenne et qu’une législation appropriée devrait assurer le respect de ces droits dans chaque État membre, notamment
– le droit de participer à la vie démocratique de l’Union européenne,
– le droit de travailler et d’avoir accès à une formation, en bénéficiant d’aménagements en matière d’éclairage et de contrastes, ainsi que des adaptations nécessaires,
– le droit à des soins de santé et à une aide sociale centrés sur la personne,
– le droit à une formation tout au long de la vie,
– le droit d’être assisté, en cas de besoin et individuellement, par un guide communicateur, un interprète pour sourdaveugles et/ou un intervenant,
3 – charge son Président de transmettre la présente déclaration à la Commission et au Conseil, ainsi qu’aux gouvernements des États membres