Le 8 décembre dernier, les partenaires sociaux ont négocié et majoritairement signé deux accords d’entreprise qui marquent une nouvelle fois la volonté commune d’améliorer les conditions salariales des professionnels tout en prenant en compte les capacités financières et économiques de l’Entraide Union.
Une prime pour tous les salariés
La première mesure concerne le versement de la PPV (prime de partage de la valeur) dont le montant est fixé à 320€ (montant maximum pour un salarié à temps plein qui compte plus de 6 mois d’ancienneté) à tout salarié présent dans les effectifs au 31 décembre 2023.
Cette prime, aussi connue sous l’appellation « prime Macron » et anciennement « prime de pouvoir d’achat » est versée aux salariés pour la quatrième année consécutive. Soucieux de verser cette prime au plus grand nombre, y compris aux travailleurs en ESAT, les conditions d’éligibilité arrêtées sont relativement souples.
La seconde mesure, portée par les valeurs d’égalité de traitement et de reconnaissance du travail, est quant à elle signée par la majorité des partenaires sociaux. Elle vise l’ensemble des professionnels qui, à ce jour, en raison d’une carence gouvernementale, n’ont bénéficié d’aucune revalorisation salariale inhérente au Ségur, Laforcade, à la Conférence des métiers ou à la loi Taquet en faveur des assistants familiaux. En effet, ces derniers ayant déjà bénéficié d’une revalorisation salariale suite au décret n°2022-1198 du 31 août 2022 en application de la loi du 7 février 2022, ne sont pas éligibles à cette seconde mesure.
Les oubliés du Ségur
Nous considérons que ces salariés, que nous appelons « oubliés du Ségur », bien que leurs fonctions n’impliquent pas de contact direct avec les usagers, participent efficacement et sans relâche au bon fonctionnement de l’association au même titre que les autres professionnels.
Il semblait donc important de reconnaître le travail fourni en reversant une indemnité exceptionnelle et non pérenne d’un montant de 2000€ bruts à tout salarié présent dans les effectifs au cours du mois de décembre 2023, dans les conditions précisées par l’accord collectif. Si les organisations syndicales sont satisfaites de l’octroi de cette prime pour les oubliés du Ségur, ils déplorent cependant l’absence des assistants familiaux dans cet accord.
De surcroît, ces dernières (FO, CGT et CFDT) ont unanimement manifesté leur souhait d’attribuer aux salariés une prime PPV et une indemnité exceptionnelle en faveur des « oubliés du Ségur » plus importante. La demande légitime des syndicats n’était pas réalisable dès lors que les montants sollicités allaient au-delà des capacités financières de l’association.
C’est donc animées par la volonté de garantir une revalorisation salariale des professionnels, bien qu’en deçà de leurs attentes, que les organisations syndicales ont majoritairement accepté de signer ces accords collectifs. L’association s’engage à poursuivre la mise en place de mesures sociales et salariales sous l’impulsion des organisations syndicales dont elle salue l’implication au service d’un dialogue social de qualité.
Article co-rédigé par l’employeur et les organisations syndicales.